On croit souvent que la découverte des saveurs commence avec la diversification alimentaire. Pourtant, la science montre que ce processus débute bien plus tôt : in utero. Dès le 3ᵉ trimestre, le fœtus avale chaque jour plusieurs centaines de millilitres de liquide amniotique imprégné des arômes de l’alimentation maternelle.
Les composés aromatiques des aliments traversent la barrière placentaire et parfument le liquide amniotique.
Après la naissance, ces mêmes arômes se retrouvent dans le lait maternel.
Résultat : le bébé est exposé très tôt à une palette de goûts qui façonne ses préférences alimentaires futures.
Des essais ont montré que les nourrissons dont les mères consommaient régulièrement du jus de carotte pendant la grossesse ou l’allaitement acceptaient mieux les purées de carottes.
Une étude similaire avec l’anis a démontré que les nouveau-nés exposés in utero reconnaissaient et appréciaient cette odeur dès la naissance.
Des échographies 4D ont même capté des réactions faciales différentes de fœtus selon que la mère ingérait de la carotte ou du chou kale.
Une consommation élevée d’aliments ultra-transformés pendant la grossesse est associée à un risque accru de surpoids chez l’enfant. Les boissons édulcorées consommées par la mère augmentent également le risque d’un IMC plus élevé chez le nourrisson.
À l’inverse, une alimentation variée, riche en végétaux, favorise l’acceptation de saveurs complexes comme l’amertume des légumes.
Diversifier largement les légumes, fruits, herbes et épices.
Répéter les saveurs “difficiles” (brocoli, choux, légumes amers).
Réduire drastiquement les produits ultra-transformés et les sucres ajoutés.
Limiter les boissons édulcorées.
Poursuivre la variété alimentaire pendant l’allaitement, car le lait transmet rapidement les arômes.
Éduquer le goût de l’enfant dès la grossesse et l’allaitement augmente les chances qu’il accepte plus facilement une alimentation saine au moment de la diversification. C’est une stratégie simple et puissante pour prévenir la sélectivité alimentaire et réduire le risque futur de surpoids.
Le poids n’est pas une fatalité.
Ce n’est pas une question de volonté isolée, ni de gènes immuables, mais de stratégie quotidienne.
En supprimant progressivement les sucres ajoutés et en reprenant le contrôle sur vos habitudes, vous enclenchez une transformation durable :
plus d’énergie,
plus de sérénité,
plus de confiance en vous.
Et si aujourd’hui, vous décidiez enfin de devenir la femme que vous rêvez d’être ?
Exposition aux saveurs in utero et via l’allaitement
Mennella JA, Beauchamp GK. Prenatal and postnatal flavor learning by human infants. Pediatrics, 2001
Schaal B, Marlier L, Soussignan R. Human foetuses learn odours from their pregnant mother’s diet. Chemical Senses, 2000
Réactions fœtales observées par échographie
Ustun B, et al. Flavor sensing in utero and emerging discriminative behaviors in the human fetus. Psychological Science, 2022
Durham University. Babies respond positively to smell of foods experienced in the womb, 2025
Passage des arômes au liquide amniotique et au lait maternel
Mennella JA, Beauchamp GK. Maternal diet alters the sensory qualities of human milk. Pediatrics, 1991
USDA NESR. Influence of maternal diet on flavor transfer to amniotic fluid and breast milk, 2021
Volume de liquide amniotique avalé par le fœtus
Medscape. Polyhydramnios and Oligohydramnios: Overview
Nursing for Women’s Health. Making the Case for Intrapartum Amnioinfusion
Impact de l’alimentation maternelle (UPF, édulcorants)
Azad MB, et al. Artificially sweetened beverages during pregnancy and infant BMI. JAMA Pediatrics, 2016
Wang Y, et al. Maternal ultra-processed food consumption and offspring overweight/obesity. BMJ, 2022
BMC Pregnancy & Childbirth. Ultra-processed food and adverse pregnancy outcomes, 2024
Diversification et exposition répétée aux légumes
Hetherington MM, et al. A step-by-step introduction to vegetables at the beginning of complementary feeding. Appetite, 2015
Caton SJ, et al. Repeated exposure to vegetables and food acceptance. Journal of Nutrition, 2013
Les derniers articles :
Contenu éducatif à visée bien-être, ne remplace pas un avis médical individuel. Certaines affirmations ci-dessus sont des recommandations d’hygiène de vie fondées sur l’expérience clinique et la littérature générale, sans promesse de résultat.